Musee de la porcelaine

La porcelaine de Nyon

Deux manufactures de porcelaine ont été fondées sur sol helvétique au XVIIIe siècle : celle de Zurich (1763-1790) et celle de Nyon (1781-1813). Habituellement, une manufacture de porcelaine s’établit à proximité d’une cour princière ou royale comme c’est le cas pour Meissen ou Sèvres. Or, à Nyon, ce sont quelques notables qui décident de se lancer dans cette industrie nouvelle alors que la région ne fournit pas la matière première indispensable à la porcelaine, à savoir le kaolin (celui-ci sera importé depuis Saint-Yriex près de Limoges). Jacques Dortu (1749-1819), un peintre et fabricant de porcelaine allemand avec des origines françaises et protestantes, dirige la manufacture pendant ses trente années d’existence. Son ambition est grande et il travaille activement à la réalisation d’une production digne des centres les plus raffinés (les années 1788-1795 sont considérées comme l’âge d’or de la manufacture). Néanmoins, dès la fin du XVIIIe siècle, la situation se complique et l’entreprise rencontre d’importantes difficultés financières liées à la Révolution française et aux invasions napoléoniennes. La manufacture est contrainte de fermer définitivement ses portes en 1813 (des manufactures de faïences vont lui succéder jusqu’en 1979). Conscient de la valeur exceptionnelle de ce patrimoine, le Château de Nyon œuvre depuis le milieu du XXe siècle à la conservation, à l’enrichissement et à la présentation de ses collections de porcelaines nyonnaises de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle.

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